Page 78

 
 

L'immigration

 

Certains s'offusquent de voir s'installer chez nous de plus en plus de gens de races étrangères, car plusieurs introduisent avec eux des coutumes qui ne nous sont pas familières. Ces nouveaux arrivants ne sont pas toujours prêts à adopter notre façon de vivre, pour le moment en tout cas.
 


   Quels que soient nos griefs, il y aura de plus en plus d'immigration, cette tendance est bien là pour rester. Ce phénomène n'est pas qu'à sens unique d'ailleurs, nous aussi canadiens, allons de plus en plus séjourner ou habiter dans d'autres pays. C'est comme si le monde était soudainement devenu plus petit qu'auparavant. Aujourd'hui, les gens voyagent beaucoup et découvrent ainsi de nouvelles cultures, et ils ont parfois envie de s'y tremper. Il y a cent ans, un voyage consistait souvent à ne se rendre qu'à la localité voisine. Actuellement, nous visitons plutôt un continent voisin. Dans cent ans, les terriens iront probablement séjourner sur une autre planète.
 
   Un autre phénomène qui contribue à amener des immigrants chez nous actuellement, est le fait que les changements climatiques se font plus sentir dans l’hémisphère sud que dans notre l’hémisphère nord. Et ce n’est que le début des problèmes majeurs que vivront les habitants de l’hémisphère sud. La montée du niveau des mers surtout, et les autres événements climatiques qui se pointent, rendront certaines régions du monde inhabitables. Il faut mentionner également l’instabilité politique et les guerres interminables qui sévissent dans certains pays, et qui incitent ceux qui le peuvent à chercher refuge dans des pays comme le nôtre. Ces gens ne quittent pas toujours leur pays de bon cœur, souvent c’est leur survie qui en dépend.
 
   Reconnaissons qu’avec les facilités dont nous disposons aujourd'hui pour parcourir le monde, les races vont décidément se mêler de plus en plus. C'est inévitable, et souhaitable également, quoiqu'en pensent certains. On dit que les voyages forment la jeunesse, en fait, les voyages forment tout le monde. Nous avons à apprendre des autres, de tous les autres. Peut-être justement de ceux qui nous ressemblent le moins. Nous exerçons souvent une certaine discrimination envers les peuples qui se comportent différemment de nous. D'accord, nous aurons parfois à protéger nos acquis. Il faut apprendre à le faire, sans tout rejeter en bloc des coutumes de ceux qui choisissent de s'installer chez nous.
 
   Les immigrants potentiels eux, auraient avantage à se renseigner adéquatement avant de choisir un pays d'adoption. Ils doivent comprendre que ce sont eux d'abord qui auront à s'harmoniser à leur nouvel environnement, et non les habitants du pays où ils immigrent. Ici au Canada, nous sommes accueillants, mais on ne doit pas abuser de notre hospitalité. À force de combats multiples, nous avons banni plusieurs formes de servitude, pour nous retrouver aujourd’hui dans un monde où chacun, homme et femme, peuvent s'émanciper librement. Nous tenons à conserver ces acquis pour les générations futures. Certains peuples entretiennent encore des coutumes archaïques qui sont inacceptables de nos jours, et ils doivent le comprendre avant de s'établir ici. Il vaut mieux niveler par le haut, que par le bas.
 
   Notre monde est en changement à un rythme effarant. Tout va de plus en plus vite, et ira de plus en plus vite. L'être humain aura à s'adapter physiquement et psychologiquement à de multiples remaniements dans les années à venir, l'immigration n'en est qu'une facette. Demeurons l'esprit et le cœur ouvert devant ces changements. Nous aurons parfois de la difficulté à assimiler cette nouvelle réalité, mais il ne sert à rien de nier l'évidence. Consacrons plutôt notre énergie à bâtir un nouveau monde à la mesure de l'homme de demain, qui lui, se considérera  comme un citoyen du monde, plutôt que celui d'un pays en particulier.

André A. Bernier



 


18,95$ chez Amazon


 
Et surtout n'oubliez pas...

La connaissance n'a de valeur que si elle est appliquée dans la vie


Page suivante : La zone grise de l'après-vie


Table des matières



  78

 
immigration